Platine vinyle manuelle Music Hall Ikura

Cette nouvelle venue dans la gamme Music Hall démontre clairement que le constructeur ne s’endort pas sur ses lauriers ! Après le succès de la gamme MMF, Roy Hall revient ici avec un modèle intermédiaire adoptant concept technique, ce qui le détache de la concurrence. Pour la première fois, il a fait appel au bureau de design indépendant de James Kyroudis pour finaliser le projet Ikura. 

Le parti pris au niveau du look est assez tranché ! Donc, comme toujours, les avis sont partagés … On adore ou on déteste … Nous on aime ! Elle présente une plinthe plus grande que la normale et aux bords arrondis. Deux finitions possibles : noir laqué ou blanc laqué piano. La version blanche reçoit des points noirs et la noire des points blancs comme des « grains » de caviar ! Et Ikura serait une translitération du mot russe caviar en japonais !?

Ce châssis supporte le bras et l’axe du plateau. Celui-ci, en médium laqué, est plus épais qu’il n’y paraît car il est  encastré dans la plinthe, il n’affleure pas comme à l’accoutumée. Le palier est en acier inoxydable et tapissé de téflon. Il assure une rotation précise et sans aucun frottement et donc sans aucun bruit.

Cet ensemble repose sur un socle via trois silentblocs. Ce socle reçoit quant à lui le moteur et les parties électriques. Il repose à son tour sur 3 cônes réglables. Tout ceci permet de s’affranchir totalement des vibrations mécaniques et donc d’augmenter le rapport signal bruit et de diminuer le rumble.

Le bras est un 9 pouces réalisé d’une seule pièce d’aluminium. Ses pivots (ABEC7) sont usinés avec une grande précision assurant ainsi une friction très faible. Le contrepoids est amorti et le câblage interne est d’excellente qualité. Il permet d’être associé à des cellules MM et MC de très grandes qualités. La platine vinyle Ikura est livrée de série avec l’excellente cellule Ortofon 2M Blue. 

Le changement de vitesse (33et 45 t) s’effectue par le changement de pignon de la courroie. Les sorties sont sur connecteurs RCA dorés, ce qui permet de faire évoluer le câble fourni par un modèle plus performant. Un capot de protection est livré ce qui est de plus en plus rare … Celui-ci n’est pas équipé de charnières et donc se pose sur la platine vinyle et doit être retiré durant l’écoute. Ce qui est préférable d’ailleurs, quelle que soit la platine disques vinyles si on désire en tirer le maximum de celle-ci. 

Les premières mesures sont très révélatrices de la musicalité de cette Musichall Ikura. Les voix sont présentes, douces et sans coloration. Le médium est très ouvert et très riche. Aucune distorsion ou voile ne sont audibles. L’aigu est particulièrement bien intégré. Il monte très haut sans dureté et donne à l’œuvre une restitution très aérienne. Ce qui est, il faut le signaler, très rare dans cette catégorie de prix. Et ce n’est pas tout ! Le grave lui aussi nous a impressionné ! Quelle que soit la musique écoutée, masse orchestrale, Jazz, électronique… Le bas du spectre a toujours été parfaitement retranscrit. Il est rapide, tendu et totalement articulé et nuancé. Les lignes de basses et particulièrement les contrebasses sont retranscrites avec fermetés et « Punch ». Il vous suffit d’écouter l’album « Companion » de Patricia Barber pour en être convaincu !

Cette Music Hall Ikura distille la musique avec un naturel saisissant. Elle sait donner de la vie et de la précision tout en conservant une douceur naturelle et le timbre des instruments. Une vraie surprise qui propulse le constructeur dans la cour des « Grands » !