Retrouvez notre sélection du mois de novembre

 

 

Jerôme – Jérôme

Electric Electric – Discipline (2012)

Electric Electric - Discipline

De la discipline il a fallu en avoir pour accoucher d’un tel chef d’œuvre (et je pèse mes mots) !! Je n’avais pas ressenti une telle excitation dans ce genre, le math rock, où le très bon, comme le très mauvais se croisent, depuis Battles et l’énorme Mirrored. Et en plus ils sont français, que demander de plus. Electric Electric est issu de cette scène en plein boum où nous retrouvons des groupes comme Pneu ou encore Marvin. Décrire leur musique n’est pas chose aisée et une écoute s’impose pour se forger sa propre opinion. Après une ouverture sobre et rapide la tension monte doucement pour commencer à s’accélérer avec le titre éponyme Discipline (le meilleur de l’album pour ma part) et poursuivre avec les tendus XX2 et XX1 et finir sur le presque joyeux Material Boy. Une très grande réussite !

 

Kid Koala – 12 bit blues (Ninja Tune, 2012)

Kid Koala

J’ai découvert cet album en live lors de son passage à Bruxelles en octobre. Ce joyeux DJ du label mythique Ninja Tune a parfaitement réussi à marier blues (d’où le titre !) et électro avec beaucoup de brio. En plus le vinyle est sorti en édition limitée avec une petite platine vinyle à monter soi-même (livrée avec un petit vinyle), je vous laisse découvrir mais à maPlatine.com on apprécie ! La spécialité de Kid Koala est le turntablism c’est à dire de créer de la musique en mixant plusieurs vinyles de genres complètement différents (il n’hésite pas à lancer un remix du Reign in Blood de Slayer en plein set, et personnellement j’adore). Cet album est une parfaite démonstration de son talent. Je trouve que la force de cet album est d’arriver à garder intact la langueur propre au blues (le morceau 6 bit blues en est la parfaite démonstration). A découvrir d’urgence.

 

The National – High Violet (4AD, 2010)

The National

La classe tout simplement. Cet album de The National fait partie de ces rares albums que je peux réécouter sans fin pendant plusieurs mois. Là nous avons à faire à de la très grande musique, chaque morceau est parfait et fait que, de la première note à la dernière, nous sommes emportés par leur talent. Je pourrais passer des heures à vous décrire les émotions qui m’habitent à l’écoute de chaque morceau. Si je devais vous conseiller quelques titres je mettrais : Terrible Love, Conversation 16, Afraid of Everyone. N’hésitez pas à vous laisser tenter par leur EP High Violet (Expanded Edition) qui reprend certains titres avec un arrangement différent (l’hallucinant Terrible Love en version alternative), des B-sides ou quelques lives (quand on connaît la qualité de ceux-ci …). Un album intemporel tout simplement.

 

 

Franck MPL – Franck

 

HENRY MANCINI – Music from Peter Gunn (Speakers Corner 180g RCA LSP-1956)

Henry Mancini

Faut-il présenter Henry Mancini ? Sûrement un des 2 ou 3 plus grands compositeurs de musique de film du 20ème siècle, avec John Barry, Burt Bacharach, Lalo Schifrin … Son œuvre pléthorique (plus de 350 BO !!!) est marquée par des chef-d’œuvres comme « la panthère Rose » et « The Party » de Blake Edwards, « Victor, Victoria », « Diamants sur canapé » et le légendaire « Peter Gunn »… Ce disque n’est certainement pas uniquement une magnifique bande originale, mais aussi un élément clé de l’histoire du jazz et de musique pop. La série Peter Gunn sort sur les écrans en 1958, et capte l’attention de million de téléspectateurs. La musique de celle-ci n’est pas étrangère à sa grande popularité. Elle fut enregistrée sous la main du maitre assisté par Simon Rady en août et septembre 1958 à Los Angeles. À noter que RCA sortit en 1960 un deuxième opus « the more music from Peter Gunn ». On peut considérer cet opus comme le digne représentant du Jazz West Coast de la fin des années soixante. La rythmique est superbe et appuyée par des avalanches de cuivre, le tout relevé par des accords de guitare et basse électriques. Tout le monde connaît et a déjà fredonné le thème principal, sans bien souvent savoir qui en était l’auteur !… un monument ! Chapeau Henry !

 

Don Bryant – Precious Soul (Fat Possum Rcds FPH1192-1)

Don Bryant

Don Bryant est né le 4 avril 1942 à Memphis dans le Tennessee. Sa mère était chanteuse de Gospel et rapidement il monte un groupe dédié à cette musique avec ses quatre frères. Puis il se tourne vers le Rythms&Blues et la Soul. Malgré ses compositions remarquables interprétées par de nombreux chanteurs et chanteuses comme Al Green, Ann Peebles (qui deviendra sa femme en 1974), il restera bien souvent dans l’ombre et il fait partie aujourd’hui des « oubliés » et des « sous-estimés » de la Southern soul … Je lui connaît une douzaine de singles tous aussi excellents mais malheureusement fort difficiles à trouver, surtout en France, et l’album « Precious Love » sortie en 1969 sur Hi-Record qui lui aussi devient une rareté ! Mais grâce à Fat Possum ce chef d’œuvre redevient abordable pour notre plus grand bonheur. Un LP que tous les « fans » de Soul, du son Stax, de Wilson Picket, d’Arthur Conley ou autre Otis Redding, doivent posséder… A.B.S.O.L.U.M.E.N.T !

 

TEXAS TEA – Sad Summer Hits (Merenoise Records/Beast Records BR132)

Texas Tea

L’album très attendu des enfants de Brisbane ! Je dois bien avouer que je suis un aficionado de la première heure de ce duo Australien mené par Kate Jacobson et Benjamin P. Dougherty. Il n’est certes pas facile de se renouveler surtout pour une formation minimaliste, et leurs dernières productions semblaient moins inspirées que l’excellent « Take a Sip ». Mais ils nous reviennent plus en forme que jamais avec ce sublime « Sad Summer Hits » !… Pour commencer, la production est superbe, jusque dans les détails de la pochette qui rend hommage au LP des années 60. Les prises de son, le mix, et le mastering rendent justice aux compositions qui flirtent avec la Country, la Soul, Haway Sound et le Rock’n’Roll, avec une joie et un sens de la mélodie rares ! Je vous recommande « Heart Says Yes » et « The Alphabet Song » pour vous en convaincre ! Un Must !