Retrouvez nos derniers coups de coeur musicaux.

 

Jerome maplatine – La sélection de Jérôme

 

Jack White – Blunderbuss (Third Man Records)

Jack White – Blunderbuss

Je m’attaque à un sacré morceau ici. Je dois l’avouer d’emblée je ne suis pas un grand fan des différents projets de Jack White mis à part les White Stripes dans une certaine mesure. Mais là je dois avouer que je m’incline devant la qualité de sa dernière prestation. Pour commencer rien que l’album (vinyle bien sûr) est superbe et très soigné. Ensuite aux premières écoutes, une évidence s’impose, c’est bien un sacré album de rock que nous avons. Il a été enregistré à Nashville et Mister White n’a pas à pâlir de ses illustres prédécesseurs. J’ai beaucoup aimé la première chanson de l’album, Missing Pieces et la dernière de la face A, Weep Themselves to Sleep, mais tout est très bon. Bonne écoute !

 

Grinderman – Grinderman 2 RMX (Mute Song)

Grinderman – Grinderman 2 RMX

J’ai découvert Grinderman récemment et j’ai pris une grosse claque tant l’énergie qu’ils dégagent me scotche à chaque écoute (notamment le titre No Pussy Blues tiré de leur premier album). Après avoir réalisé l’année dernière leur excellent second album, sobrement nommé Grinderman 2, une série de singles était sortie avec à chaque fois le remix d’une de leur chanson par différents artistes (une sélection des plus diverses avec A Place to Bury Strangers, Andrew Weatherall qui a droit à sa chronique ci-dessous, Joshua Homme, Cat’s Eye le side project du chanteur de The Horrors …). Ils ont eu la bonne idée de tout regrouper sous la forme de cet album qui, par ailleurs, est disponible dans une superbe version double vinyle incluant un CD pour écouter en voiture !! Que demander de plus. Globalement tout est d’excellente qualité et c’est assez intéressant de voir le travail sur chaque morceau. 3 titres ont ma préférence : Worm Tamer remixé par A Place to Bury Strangers, Heathen Child d’Andrew Weatherall et le planant Evil – ‘The Michael Cliffe House’ remix.

 

Andrew Weatherall – A Poax on the Pionneers (Rotters Golf Club)

Andrew Weatherall – A Poax on the Pionneers

La classe à l’état pur. Voilà synthétisé en quelques mots ce qui me vient à l’esprit à l’écoute de ce superbe LP. C’est assez frustrant de se dire que cet album n’est que le premier de cet artiste Andrew Weatherall qui a officié pour un grand nombre d’artistes soit en tant que producteur (entre autre Primal Scream ou encore Fuck Buttons avec l’excellent Tarot) ou avec ses remixes (Bjork, My Bloody Valentine…). En tout cas j’espère que cela ne restera pas un acte isolé tant ce disque est vraiment très bon. Il fourmille de références en tout genre qui vont de la Pop à l’Electro, en un mot : inclassable. Il m’est difficile de vous parler d’un titre en particulier mais j’ai une affection toute particulière pour le tout premier : Fail We May, Sail We Must. À écouter sans modération. Et parce que sa musique est à son image je ne résiste pas à l’envie de vous montrer une photo de l’artiste, la classe :

 

Andrew Weatherall

 

 

Franck maplatine – La sélection de Franck

 

TYRON DAVIS – Turn back the hands of time (Dakar records SD 9027)

TYRON DAVIS Turn back the hands of time

Tyron Davis fut initié à la musique en étant le chauffeur et l’homme à tout faire du bluesman Freddy King. En 1965 sous le nom de « Tyron The Wonder Boy » il enregistre ses premiers singles sous la houlette du pianiste Harold Burrage. Mais après le décès prématuré de ce dernier en 1968, il signe sur Dakar Records. C’est sur ce label qu’il collectionnera les hits, et le plus important sera ce célébrissime « Turn back the hands of time » en 1970. Personnellement je suis un « fan » de cette musique qui illustre parfaitement la Chi soûl (la soul de Chicago). Dakar réédite les sept premiers albums, et les plus intéressants (sur les 30 !) de Tyron, en vinyle avec une très belle qualité de pressage et des pochettes fidèles aux originaux. La production est superbe et les musiciens sont toujours de très haut niveau. Les tempos sont souvent très proches de ceux de la Nothern soul. Il faut noter que ce disque contient deux morceaux incontournables dans le style « I’ll Be Right Here » et » Let Me Back In ». Un artiste trop méconnu en France …et c’est bien dommage.

 

BO DIDDLEY – Another Dimension (1971 Chess Record CH50001)

BO DIDDLEY Another Dimension

Que dire de ce « monstre sacré » Bo Diddley !!!??? Il influencera la majorité des groupes de rock des années soixante et soixante dix; Les Rolling Stones, les Thems, The Who, Led Zep, The Pretty Things, Les Yardbirds …etc… On ne compte plus le nombre de morceaux, même de nos jours qui utilisent le sacré « Diddley Beat » ! Bref, quand il faut choisir un album de référence parmi les 37 enregistrés, la tâche n’est donc pas aisée, mais j’ai une attirance particulière pour les productions Chess des années 70. Il faut noter qu’en 1968 Bo s’aperçoit que son manager n’a pas payé ses impôts et que le fisc lui réclame une fortune : Chess Records lui doit plusieurs millions de dollars. Il attaque Leonard Chess en justice, mais le procès sera avorté au décès de celui-ci en 1969. Dans le besoin, il enregistre deux albums qui ne rencontreront malheureusement pas de succès « Black Gladiator » et « Another Dimension ». Ce dernier produit à New York par Al Kooper est pourtant une petite merveille ! Il rend largement hommage à Creedence et à JC Fogerty. On trouve les reprises de Bad moon Rising, Down the corner et Lodi. Ces versions sont interprétées royalement avec des tempos endiablés, un son et des arrangements qui font de ce disque un incontournable dans une discothèque digne de ce nom…

 

NINA SIMONE – To Love Somebody (4 Men With Beards 4M807)

NINA SIMONE To Love Somebody

Née Eunice Kathleen Waymon, elle prendra le nom de Nina Simone après avoir vu le film « casque d’or » avec Simone Signoret, Nina était le surnom que lui donnait son petit ami de l’époque. Elle fut une influence majeure de toute une génération, et non seulement musicale mais aussi sociale et politique. Je vous invite à lire sa biographie car il me faudrait des pages de chronique pour vous décrire sa vie tumultueuse… Je dois posséder une trentaine de ses albums, et comme Bo Didley cité précédemment, il est difficile de vous en conseiller un en particulier. Bien sûr, les incontournables restent « My baby just don’t care » et le célébrissime « I put a spell on you ». Personnellement, j’opterai pour « To love somebody », magnifiquement réédité par l’excellent label 4mens with Beard. Cet album a été enregistré en 1969 au Studio B de RCA à New York. L’enregistrement, la production et le choix des morceaux frôlent la perfection. Le « Suzanne » de Leonard Cohen, et les «Just like Tom thumb’s blue », «I shall be released » et «The times they are changin » empruntés au répertoire de Bob Dylan. Le remarquable « To love somebody » ainsi que « I can’t see nobody » sont des compositions des frères Gibb des Bee Gees, (Robin est décédé il y a quelques jours, RIP). Comme toujours, la voix de Nina est au mieux de sa forme, le piano est toujours aussi marqué par le jeu de la diva et l’émotion est au rendez-vous… A posséder absolument !

 

JIM FORD – Harlan County (light in the Attic rcds lita068)

JIM FORD Harlan County

Ne cherchez pas ! Jim Ford est complètement inconnu en France et pourtant il a écrit de nombreux morceaux, repris par Aretha Franklin, Bobby Womack, les Temptations, les Ventures … etc. . Nick Lowe écrit sur lui: «il fut la plus grosse influence musicale de ma vie !» Il enregistra «Harlan County» en 1969 puis plus rien durant 30 ans !!! Jusqu’au début des années 80, il composera pour de nombreux artistes, puis quittera définitivement le monde de la musique. Les années qui suivirent restent un peu mystérieuses, on dit qu’il luttera contre un gros problème d’addiction à la cocaïne, enfermé dans un mobile home en Californie, jusqu’à ce qu’il rencontre « Jésus » en 2004. En 2007 le label Bear Family ressort son mythique album avec des inédits, et avec le succès rencontré par celui-ci, un projet de nouvelle production et de concerts voit le jour pour l’année 2008… Malheureusement, tout ceci n’aboutira pas, car Jim Ford décédera le 18 novembre 2007 … Sa musique est un subtil mélange de Soul, de Folk avec un soupçon de country. Cet album est remarquable, voire même surréaliste car interprété par un artiste « blanc » ce qui est rare … Il faut noter la participation d’un guitariste de légende, James Burton qui a accompagné entre autre : Elvis Presley, Ricky Nelson, Johnny Cash, Emmilou Harris, Elvis Costello … etc. Ne vous fiez pas à cette hideuse pochette, ce «Harlan County» fait bien partie de l’histoire du rock…