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– Jérôme

 

Jack White – Lazarreto (Third Man Records 2014)

 

 

Un nouvel album de ce cher Jack White est toujours une très bonne nouvelle connaissant le talent indéniable dont il fait preuve, que cela soit au sein des White Stripes, des Raconteurs… ou encore en solo. On connaissait son goût pour l’analogique mais là, il a fait très fort avec la version vinyle de son dernier opus qu’il a nommé la version « Ultra ». Et pour cause, car nous avons avec ce vinyle : une chanson cachée en 45 tours sur la vignette du centre de la face A, une autre chanson cachée ce coup-ci en 78 tours sur la vignette de la face B, un hologramme en forme d’ange qui apparaît quand le disque tourne sur la face A, la face A est brillante quand la face B est mat, la face A se lit de l’intérieur vers l’extérieur et se termine par une note qui se répète à l’infini et, enfin, il y a 2 introductions (une électrique et l’autre acoustique) du premier morceau de la face B en fonction de là ou on pose la cellule (au milieu du morceau les 2 pistes se rejoignent pour ne former plus qu’un seul morceau). Quel programme et je ne peux que saluer cette volonté de valoriser à ce point le support vinyle ! Pour ce qui est de la musique, nous avons ici un excellent album et les compositions rendent honneur à tout le travail réalisé sur le support. De nombreuses influences (Blues, Country, Rock…) viennent alimenter ce LP d’une très grande richesse et variété tout en gardant une indéniable cohérence. En tout cas, aussi bien pour l’objet que pour la qualité de l’album, courrez l’acheter !!!

 

Miossec – Ici-bas, Ici même (Pias 2014)

 

 

Je ne suis pas beaucoup versé dans la chanson française mise à part quelques monstres sacrés comme Brel et Gainsbourg. Mais Miossec a toujours su me toucher depuis que je l’ai découvert quand j’avais 20 ans et, depuis, j’ai toujours un grand plaisir à écouter ses albums et à découvrir ses nouveaux. Comme j’ai pu lui dire après son concert au TNB à Rennes cette année, il est un peu ma Madeleine de Proust ! En tout cas, ce nouvel album est, à mes yeux, l’un de ses meilleurs depuis très longtemps. Et l’accueil dont il fait l’objet, aussi bien auprès du public que des journalistes, est révélateur des qualités tout autant de production que d’écriture des 11 titres de cet LP. Ce qui m’a marqué est le relatif optimisme qui se dégage des textes et qui n’est pas la première chose qui vient à l’esprit quand on parle de Miossec. Les arrangements sont très travaillés et envoutants avec une mention spéciale pour le titre qui clôt cet album, « Des Touristes », qui se termine avec des chœurs qui me donnent le frisson à chaque écoute. À écouter d’urgence !

 

Refused – The Shape of Punk to Come (Burning Heart 1998)

 

 

J’ai eu la chance de tomber sur la version vinyle de cet album mythique du groupe de Hardcore Refused. Ce n’est pas pour rien que le magazine Kerrang! positionnait celui-ci comme le 13ème album le plus influent de tous les temps au vu de la richesse des influences (écoutez le break très Jazz en plein milieu du survolté « The Deadly Rythm » ou encore le très Electro « Bruitist Pome #5 » pour vous en convaincre) et surtout de la créativité concentrées dans ses 12 titres. L’énergie incroyable qui ressort de tous leurs titres est à la hauteur de leur prestation live complètement hallucinante (jetez un coup d’œil sur YouTube pour vous en assurer). Et si vous n’aviez qu’un seul titre à découvrir, c’est bien le monstrueux « New Noise » qui, à lui seul, concentre toute la rage de ce groupe hors norme. Là encore, à découvrir ou redécouvrir sans hésiter !

 

 

– Franck

 

This Mortal Coil – It’ll end in tears (4AD)

 

Ok, là on est loin de la nouveauté ! Mais cet album est réédité en vinyle… et on trouve assez facilement la version originale sur le marché de l’occasion.

This Mortail Coil n’est pas réellement un groupe, mais un projet expérimental fondé en 1984 par des musiciens du label 4AD. On retrouve donc sur cet album des membres de Cocteau Twins, Colourbox, Buzzcocks, Cyndytalk, Modern English…

Ce « It’ll end in tears » est le premier album d’une série de trois. Il a été rendu en partie célèbre par la superbe reprise de Tim Buckley « Song to the siren » qui sera reprise par la suite par de nombreux artistes (Sinead O’Connor, Dead Can Dance, Brendan Perry…). Un album à posséder ne serait-ce que pour profiter de la magnifique voix d’Elisabeth Frazer sur ce titre d’anthologie…

 

Ike and Tina Turner – Dynamite (Rumble rcds)

 

Cet album est le deuxième du couple emblématique de la Soul. Il est sorti en 1963 même s’il regroupe en réalité 12 titres tirés de différentes sessions de studio entre 1961 et 1962. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il contient sûrement les meilleurs titres de Rhythm & Blues du début des années 60, comme : « You should’ve treated me right », « Poor fool », « Tra la la la » et le gros succès commercial de l’époque « I’m gonna work out fine » (2ème plus grosse vente de single). Il ne faut pas aussi oublier le magnifique « I idolize you » avec les « chœurs » des Ikettes qui contribueront à le rendre célèbre. Le son et la production sont superbes. Les voix de Ike et Tina Turner sont puissantes et très « Rock », sans oublier les guitares qui n’ont pas pris une ride (reverb, trémolos…). Bref, cet album est ABSOLUMENT à posséder, il est superbement réédité et il fait partie de l’histoire du R&B !

 

Total Victory – National Service (Evening Economie 010)

 

 

Cet album est le second du groupe de Manchester. J’ai été attiré en premier lieu par la pochette. Son esthétique me fait penser à certaines pochettes de Chokebore. Par contre, le choix de mettre en gros le titre de l’album et d’exclure totalement le nom du groupe est un peu étrange et fort présomptueux… Mais c’est un choix, il est respectable. Leur univers musical est aussi très intéressant et radical. On navigue entre Post-Punk et Noisy Pop avec un sens mélodique appréciable. Plusieurs morceaux sortent de ce LP, mais le « What the body wants the body gets » est le « Tube » incontesté de ce « National service ». La production est excellente et contribue largement à l’ambiance de ce disque. Un excellent disque par un excellent groupe à découvrir de toute urgence !

 

Swans – The Burning World (Geffen Rcds)

Le dernier excellent album des Swans vient de paraître… Il a été largement chroniqué. Donc je décide plutôt de chroniquer cette réédition du 6ème album du band New Yorkais ! Ce « Burning World » est sorti initialement en 1989 sur une major company (Geffen). A ma connaissance, c’est le seul à ce jour ! On retrouve bien sûr au chant l’emblématique Michael GIRA, le guitariste historique Norman WESTBERG et Jarboe aux voix et aux claviers. Cet album est beaucoup moins indus et répétitif et reste très diffèrent de ce que Swans nous a habitué. En effet, son coté acoustique et « world » amorce un peu le projet solo de Gira « Angels of light », auquel il se consacrera en 1997. Un excellent album avec une production qui n’est pas trop marquée par les années 80, comme beaucoup d’albums Post New Wave. Bon, clairement on adore, ou on déteste ! Faites-vous une idée en écoutant le « Let it come Down ».

 

Voodoo Voodoo – Feisty Fifties Females (Fantasticvoyage195)

 

Attention ! Cette compilation est fantastique ! Elle avait déjà été éditée sur un triple CD qui contenait pas moins de 90 titres ! Une prouesse, mais tout n’était pas indispensable… Sur ce double LP, Dave Penny a retenu les 32 meilleurs titres ! Ces morceaux sont tous interprétés par des femmes et ont été enregistrés après guerre entre 1949 et 1959. Ils font clairement partie de l’histoire du Rock & Roll et du Rhythm & Blues, voire même des prémices de la Soul ! On retrouve des grands noms comme : Big Maybelle, LaVern Baker, Peggy Lee, Jeanne Gayle, Etta James… Et des artistes un peu moins connus mais tout aussi indispensables. Cette édition est superbe et le son tout autant… si vous ne possédez pas les « singles » originaux, elle vous est indispensable !