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Lexique du débutant de la platine vinyle

Platine vinyle et enceintes dans un décor forestier

Débuter dans la platine vinyle n’est pas toujours chose aisée. Les termes peuvent parfois se montrer rudes pour des audiophiles non avertis. Si tel est votre cas, vous êtes au bon endroit !

Disques vinyles, cellule, bras, antiskating…. Ces termes techniques n’auront plus de secrets pour vous à la fin de cet article. Pour aller plus loin au terme de cette introduction au monde de la Haute-Fidélité, nous avons mis à disposition un autre lexique technique, plus poussé cette fois.

 

Avant de se plonger en détail dans le lexique, il parait important de revenir sur les termes les plus employés et les plus généraux en matière d’écoute Haute-Définition :

Analogique : il s’agit d’un mode de traitement et de transmission des données, mises sous forme de courant électrique. On oppose analogique à numérique. Dans les systèmes d’écoute Hi-Fi, les informations échangées sont en analogique.

Hi-Fi : High-Fidelity, traduit de l’anglais par Haute-fidélité. C’est un système d’écoute analogique permettant une retranscription fidèle de la musique.

 

Disque vinyle

Une fois les bases assimilées, nous allons nous plonger plus en profondeur dans le vif du sujet. Dans cette partie, il s’agit de couvrir toutes les composantes du mythique disque vinyle, de sa conception technique à ses variantes.

Vinyle : ce terme employé de façon courante, est synonyme de « disque à microsillons 33 tours de 30 cm ». La société Columbia fut la première à presser des disques dans cette matière et c’est grâce à ses avantages que le disque vinyle a su s’implanter commercialement durant les années 50, jusqu’à faire disparaître les 78 tours durant la décennie suivante. Le disque vinyle est donc une matière pressée pour obtenir des microsillons, lisibles par les platines vinyles.

 

Disque vinyle microsillons

 

Déclinaisons du disque vinyle

33 tours : il s’agit de l’appellation la plus courante d’un disque vinyle de 30 à 25 cm de diamètre. Il est aussi possible de le trouver sous le synonyme de LP, ou Long Playing. Sa lecture sur un tourne-disque vinyle doit se faire au rythme de 33,33 tours par minute. Ce format a été présenté pour la première fois en 1948, et commercialisé en 1949 par Colombia Records. Le LP se dote de la stéréophonie à partir de 1958, et ce format reste incontournable jusqu’à ce jour.

45 tours : ces disques à microsillons en vinyle mesurent généralement 17 cm de diamètre, cependant il existe aussi des « maxi 45 tours » de 30 cm de diamètre. En ce qui concerne la vitesse de lecture, ce format doit, dans tous les cas, être lu à une vitesse de rotation de 45 tours par minutes. Pour la petite histoire, le 45 tours a été commercialisé pour la première fois en 1949.

78 tours : ce sont des disques vinyles de 25 cm commercialisés de 1925 à 1960, originalement conçus en Shellac, une substance issue de la sécrétion d’un insecte vivant Asie et mélangée à d’autres ingrédients de type ardoise, cire, coton… C’est vers 1960, avec l’essor des 33 et 45 tours, que ce format a perdu un peu de sa notoriété.

 

Type de gravure du disque vinyle

Mono (ou monaural) : un seul canal de transmission du signal audio est nécessaire pour reproduire un enregistrement monophonique. Il faut noter que tous les disques à microsillons ayant une date de parution antérieure à 1960 sont presque intégralement gravés en mono. Pareillement, tous les disques 78 tours sont mono.

Stéréo : par opposition à mono, les disques enregistrés en stéréophonie sont des disques qui permettent d’avoir une répartition spatiale plus fidèle des instruments et obtenir une impression de relief acoustique lors de l’écoute.

 

Platine vinyle Pro-Ject

 

Platine vinyle

Maintenant que nous avons abordé les disques microsillons en détail, nous pouvons aborder un autre grand axe de la Hi-Fi : les platines vinyles. Techniquement, il s‘agit de l’appareil permettant de lire les disques vinyles et de transmettre des signaux électriques analogiques vers un préampli phono ou un amplificateur intégré.
Vous l’aurez compris, le tourne-disque n’est pas qu’un simple outil, il est en réalité plus complexe. Dans cette partie, sont définis les principaux éléments qui composent le corps de cette platine vinyle.

Plateau : c’est à cet endroit que vous allez venir déposer votre disque vinyle ou même encore un couvre-plateau. Il existe différents modèles de plateaux pour platines vinyles, fabriqués avec différents matériaux (la restitution sonore pourra être différente selon le matériau utilisé). Le changement de plateau sera à terme une piste d’upgrade de votre platine vinyle.

Contrepoids du bras de lecteur : ou Tonearm Counter Weight pour les anglophiles. Il sert à ajuster la force d’appui subie par le diamant d’une cellule ; son usinage se doit donc d’être très précis (cf : caractéristiques cellule).

Bras : élément de la platine vinyle qui supporte la cellule Hi-Fi. Il est mobile et doit être placé sur le disque, soit manuellement, soit automatiquement, pour permettre la lecture de la musique.

Antiskating : il prend généralement la forme d’une petite masselotte, reliée au bras de lecture de la platine vinyle via un fil de nylon. Il permet de corriger la force centripète exercée sur la cellule phono qui pousse le stylus vers l’intérieur du disque vinyle lors de la lecture. L’antiskating permet en d’autres termes d’éviter une usure prématurée de vos LP mais également de votre diamant. Chez d’autres constructeurs, l’antiskating peut également se présenter sous une forme magnétique ou d’une mollette graduée (ressort).

 

Focus sur l'antiskating de la platine vinyle

 

Cellule

Une fois le mécanisme global de la platine vinyle compris, entrons dans les détails de l’écoute : les composantes de la cellule. Pour rappel, la cellule est un organe utilisé pour la lecture d’un vinyle. Son rôle est de convertir les oscillations mécaniques subies par la pointe de lecture en un signal électrique de faible tension, qu’il faudra ensuite transmettre à un préamplificateur ou un amplificateur. On constate que l’équipage d’une cellule est constitué de trois éléments : la pointe de lecture (stylus ou diamant), le cantilever et la suspension. Elle se situe, comme vous l’aurez compris, au bout du bras.
Il convient de rappeler que la plupart des platines vinyles pour débutants sont déjà munies de leur propre cellule adaptée aux spécificités techniques du tourne-disque. Le changement de cette cellule constituera, par la suite, une piste d’upgrade pour son matériel d’écoute Haute-Fidélité, dans la mesure où il s’agit d’un consommable.

Stylus : ou diamant, il s’agit de la pointe de lecture de votre cellule Hi-Fi, située au bout du cantilever. C’est la partie en contact direct avec le disque vinyle. Sa pointe va osciller au gré des sillons pressés dans le disque.

Cantilever : il s’agit d’un bras de petite taille sortant de la cellule, maintenant le stylus. Son rôle est de transmettre fidèlement les vibrations captées par le diamant, jusqu’à la partie mobile de la cellule. Son profil est généralement cylindrique (moins cher et plus facile à usiner) mais il peut aussi être conique (plus précis).

Cellule MC (bobines mobiles) : les cellules à bobines mobiles (ou MC, pour Moving Coil) bas niveau ou haut niveau intègrent deux bobines fixées directement au cantilever, et un aimant fixe, accroché à la structure de la cellule. Les deux bobines se doivent d’être beaucoup plus légères dans une cellule MC, car ce sont elles qui bougent avec le cantilever et le stylus ; ceci créant une meilleure réponse et une restitution sonore plus détaillée. Les cellules à bobines mobiles (MC) sont donc conçues avec une précision accrue, ce qui explique la différence de prix avec une cellule à aimants mobiles (MM).

Cellule MM (aimant mobile) : les cellules hi-fi à aimant mobile (ou MM, pour Moving Magnet), sont les plus répandues, les plus simples à fabriquer et donc les moins coûteuses. L’aimant est, à l’inverse des cellules MC, solidaire au cantilever. L’aimant se déplace par rapport à deux bobines accrochées cette fois-ci à la structure du phonocapteur, y créant des courants électriques qui seront ensuite amplifiés. Leur diamant est interchangeable et leur niveau de sortie est généralement supérieur à 2mV, ce qui leur permet de s’adapter à tous les préamplificateurs phono du marché.

 

 

Schéma débutant MM et MC 2

 

 

Pour faire simple, la grande différence technique entre ses deux bobines est la partie mouvante. Dans le cas de la cellule MC, ce sont des petites bobines qui sont directement positionnées sur le cantilever et bougent pour répondre à un aimant fixe. Alors qu’au contraire, dans le cas de la cellule MM, c’est un aimant qui est relié au cantilever qui répond à une bobine fixe. La plus grosse différence entre ces deux phonocapteurs est donc la qualité de décryptage. Les bobines mobiles (MC) sont de bien meilleure qualité car plus complexes.

 

Accessoires

Pour aller encore plus loin, vous pourrez aussi vous munir d’accessoires. Bien évidemment, ils ne sont pas primordiaux dans l’écoute, mais permettent d’upgrader votre platine et donc le résultat d’écoute final.

Couvre-plateau : on doit impérativement l’utiliser avec tous les plateaux en alliage, en verre et en MDF, comme l’explique notre article dédié. Il empêche que la résonance de ceux-ci soit transmise au disque. Il en existe en caoutchouc synthétique, en feutre, en liège, en cuir… La surface du couvre-plateau doit être suffisamment adhérente pour que le disque ne dérape pas. Ce couvre-plateau est à conserver sur le tourne-disque constamment, même lors de son utilisation.

Palet presseur (CLAMP) : sa fonction est de maintenir le disque parfaitement plan sur le plateau. Cependant, il convient de rappeler que le palet presseur ne s’adapte pas sur toutes les platines.

 

Matériel à associer avec sa platine vinyle

Évidemment, un simple tourne-disque équipé de sa cellule ne suffit pas pour une bonne écoute Haute-Définition. En effet, la platine vinyle n’est que le premier maillon de lecture permettant la retranscription sonore des disques pressés. Ensuite, une préamplification et une amplification sont de rigueur. Cet échange d’informations se fait via des câbles, possédants des connectiques différentes en fonction des appareils et des usages.

Préamplificateur : pour faire simple, le préamplificateur va augmenter le niveau de la source. Il est obligatoire d’utiliser un préamplificateur phono pour écouter sa platine vinyle, afin d’obtenir une meilleure restitution. Le préamplificateur ne permet pas d’augmenter le volume manuellement (seul l’amplificateur le permet). Le rôle d’un préamplificateur phono est d’être apte à prendre en charge des signaux sonores de très faibles amplitudes et d’appliquer la correction RIAA. C’est-à-dire qu’il permet d’effectuer l’amplification d’un signal provenant d’une cellule phono en prenant soin d’apporter le minimum de distorsions possibles à la restitution sonore finale.

Amplificateur : c’est un appareil qui permet d’amplifier le signal qu’il reçoit au niveau ligne. Il donne la possibilité de driver les enceintes car il leur transmet un signal beaucoup plus fort qu’en sortie de préampli.

Enceinte : une sortie haut-parleur est nécessaire pour y brancher des enceintes, qui viendront compléter votre chaine d’écoute. Une fois de plus, la qualité des enceintes et les caractéristiques de ces dernières sont à prendre en compte lors de vos recherches.

 

Préamplificateur et platine vinyle Pro-Ject

 

Vous connaissez désormais tous les termes utiles pour comprendre l’univers de la platine vinyle et vous aiguiller sur le choix de votre premier tourne-disque. Pour plus de détails, vous pouvez aussi lire le lexique technique de maPlatine.com, encore plus pointu sur les marques et le vocabulaire de l’analogique.

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