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– Jérôme
The Lumineers – The Lumineers (AZ, Universal – 2013)
Nous voyons arriver de plus en plus de groupes depuis quelques années issus de cette scène Pop / Folk (Mumford and Sons, Of Monsters and Men…) mais j’ai énormément apprécié ce groupe car quelque chose de singulier se dégage de leur musique. Une certaine mélancolie se dégage de chacune de leur chanson mais toujours avec beaucoup de finesse et de simplicité et sans sombrer dans le pathos. On a l’impression de se retrouver dans un pub irlandais avec des amis autour d’une bonne pinte. Personnellement je ne peux m’empêcher de penser à Arcade Fire quand j’écoute cet LP de The Lumineers, ce petit quelque chose qui les distingue des autres. Ils n’inventent rien mais on ne peut s’empêcher d’y revenir encore et encore. Laissez-vous emporter !
Iceage – You’re nothing (Matador – 2013)
Alors là on change de registre et rien que le titre de l’album donne le ton !! Encore un LP rentre-dedans ou comment, quand on a à peine 20 ans, on est capable de pondre un p… d’album de Punk / Rock. Ce groupe Danois Iceage avait déjà fait beaucoup parler de lui par sa précocité avec la sortie de son premier album en 2011 (ils avaient entre 18 et 19 ans) et force est de constater que la qualité de ce premier jet n’était pas dûe à la chance du débutant. Rien que la chanson qui ouvre l’album, « Ecstasy », donne le ton et ensuite plus de répit avant la fin. Regardez la vidéo justement du titre « Ectasy » pour vous mettre dans l’ambiance. Jouissif.
Atoms For Peace – Amok (XL – 2013)
Il n’est pas simple d’être le membre (leader) du groupe de Rock probablement le plus regardé à la loupe au monde. Celui pour lequel des pages et des pages d’analyses ont été écrites provocant des débats sans fin. Pour ma part j’adore et je m’arrête à la musique. C’est pourquoi je peux comprendre cette envie de liberté qui a dû être à l’origine de ce projet. Et forcément quand on s’appelle Thom Yorke on peut avoir la chance d’être accompagné d’une sacrée équipe (Fléa à la basse des Red Hot, Joey Waronker qui est le batteur entre autre de REM et Beck…). Ce qui peut frapper sur cet LP c’est son côté très électro complètement assumé (qui va beaucoup plus loin que dans Radiohead) et qui n’est pas surprenant quand on connaît son goût pour cette scène (il n’y a qu’à voir ses nombreux DJ-sets et maxi au côté de Four Tet, The Gaslamp Killer…). En tout cas, c’est une très belle réussite et permet sans problème de patienter en attendant la prochaine production des 5 anglais de Atoms For Peace.
– Franck
DEPECHE MODE – Delta machine
A moins de revenir d’un séjour en Corée du nord, il y a peu de chance que vous soyez passé à coté de la sortie extrêmement médiatisée de cet album ! Il est le treizième (aujourd’hui) du trio Fletcher/Gaham/Gore. Depuis 1983, où l’on m’a offert Speak and Spell pour mes 13 ans, je n’ai jamais (je crois) raté la sortie d’un nouvel opus de Depeche Mode… et rarement je n’ai été déçu. Il est clair qu’au fil du temps leur musique a évolué, mais elle a toujours été honnête et parfaitement encrée dans son époque. Ce Delta Machine est bien l’illustration de leur savoir faire. Si on retrouve des schémas de composition et des sons des premiers albums (Secret to the end), ils arrivent à nous surprendre avec des samples inattendus et originaux (Should be Higher). Mais aussi on trouve des univers inexplorés comme le morceau « Slow » basé sur un riff de Blue. Le Single « Heaven » est le reflet de cet Album qui est à mon sens le plus riche et le plus abouti depuis «Violator ». De plus, la production et la presse vinyle comme toujours sont superbes, le grave est énorme et puissant, les voix sont d’une présence remarquable, et il ressort une incroyable sensation d’analogique et de naturel de cet album ! Paradoxal pour un groupe qui est un des précurseurs de la musique électronique !
Music from the MADMEN – Volume 1 (MCPS 781 416)
Cette compilation réunit les meilleurs titres de la B.O de la célèbre série Américaine The Madmen. Elle traite principalement la période « American way of life » entre 1952 et 1960, et on peut dire que tous les artistes (ou presque) de cette décennie sont réunis sur ces deux galettes : Aretha Franklin, Etta James, Dinah Washington, Nina Simone, Peggy Lee, Sam Cooke, Ray Charles, Eartha Kitt, Franck Sinatra, Julie London … et cætera et cætera !!! en tout 32 Artistes sur deux LP de 180 g !!! Si vous êtes un collectionneur de cette période, passez votre chemin vous avez déjà tout en singles Us, sinon ce disque est une excellente entrée en matière dans les années 50 … Bientôt un volume 2 !
BETTYE LAVETTE – Nearer to You (Charly records LP0004-1)
J’avais il y a quelques mois chroniqué un Bettye Lavette, en l’occurrence un de ses derniers Albums. Charly RCDS avec ce « Nearer to You » réédite pour la première fois depuis plus de 20 ans les 14 singles de la célèbre chanteuse de Soul de Memphis, sortis entre 1960 et 1970 et édités initialement par Silver Fox et SSS Inter. Ce pressage en 180 grammes bénéficie d’un traitement DMM (Direct Metal Mastering), et en déplaise à certains, le résultat est excellent voire exceptionnel, pour posséder deux singles originaux tirés de cet Album, on approche de très près la qualité et le son des pressages des sixties ! Les morceaux et leur interprétation sont exemplaires et font de ce LP un des tous meilleurs disques de soul du 20ème siècle ! à posséder !