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– Jérôme
The National – Trouble will find me (4AD – 2013)
Quel plaisir de voir revenir cet excellent groupe. La classe jusqu’au bout des ongles. J’avais été conquis par le précédent opus de The National qui fait partie de ces albums que je peux écouter pendant de longs mois sans lassitude. Là encore la magie opère une nouvelle fois. Peut-être de façon moins spontanée mais avec plus de subtilité, voire de tendresse. C’est ce qui m’a le plus marqué, habitué des envolées pleines d’énergie de « High Violet » j’ai été agréablement surpris par cette tension toute en finesse qui parcourt tout l’album. J’ai particulièrement aimé le titre « Fireproof » qui est pour moi le point d’orgue de cet LP.
Ventura – Ultima Necat (Africantape – 2013)
Qui a dit que la Suisse n’était que le pays du fromage et des belles montres (entre autres !) ? Là encore un groupe que j’ai plaisir à voir revenir après leur excellent « We Recruit » sorti en 2010. Encore une fois nous avons à faire à un disque intelligent où leur amour du Noise Rock des années 90 transpire dans chaque titre. Le son plus dense que sur leur précédent album amène une profondeur accrue à leurs compositions, qui se vérifie avec le point central de cet LP : le monstrueux « Amputee » fait plus de 11 minutes et condense à lui seul toutes les variations de sentiments qui nous parcourent tout au long de l’écoute de ce magistral coup de force helvétique. À écouter d’urgence !!
Gold Panda – Lucky Shiner (Ghostly International – 2010)
Un peu d’électro (même si on peut parler d’électro pop par certains aspects) pour faire venir les beaux jours qui tardent à arriver. J’ai découvert Gold Panda lors d’une de mes escapades chez le mythique disquaire londonien Rough Trade. J’ai été tout de suite marqué par le son incroyable de cet LP. La particularité de cet opus est la capacité à mixer samples, sonorités acoustiques et électro pur et dur pour engendrer une musique qui peut aller de la chambre au dancefloor sans se poser plus de question que cela ! Là encore, un disque d’une grande intelligence qui nous fait trépigner d’impatience en attendant l’arrivée très prochaine du petit dernier. Play Loud !!!
– Franck
DAN AUERBACH – Keep it Hid (Nonesuch rds 517241-1)
Dan Auerbach vous est peut-être inconnu ?! Cet album est le projet solo du chanteur et guitariste du duo charismatique : The BLACK KEYS. A part quelques « guests » tous les instruments sont exécutés par Dan. Bien sûr la voix est reconnaissable, mais l’ensemble reste assez éloigné des albums du groupe. Je dirai même que ce LP est plus inspiré que le célèbre « El Camino » ! Et peut-être même, cela n’engage que moi, bien meilleur que la moitié des albums des Touches Noires ! Les compositions sont variées et inspirées, les choix artistiques irréprochables, la voix au top ! …Bref j’adore ! Le vinyle jouit d’une superbe production, et d’un superbe pressage. C’est rock, subtile, mélodique ! Que vous soyez fan des Black Keys ou pas ? Qu’importe ! …Laissez vous tenter par ce LP, vous ne le regretterez pas…!
FAZ WALTZ – Life of the Moon (RocketMan rds 008)
Ce n’est pas en contemplant cette pochette que l’on peut avoir idée de ce qui se trame dans ces sillons ! Des scaphandriers en vélo sur la lune ! Pourquoi pas !? Mais cela n’évoque pas vraiment le Glam Rock de ces Italiens ! Les guitares, la voix, la batterie… tout nous évoque nos héros préférés : Garry Glitter, les Sweet, Slade… C’est incroyable car la production, le son et les compositions pourraient nous faire croire que cet album est sorti il y a 40 ans ! Un peu d’ailleurs comme l’album de leurs compères de« GIUDA » ! Le Milanais et Leader de Fatz Waltz, Fax Larocca, connaît parfaitement ses classiques et pour notre plus grand plaisir ! Pour les fans du genre, à posséder absolument.
GRANT GREEN – His majesty king funk (euphoria Jazz ELPS 216)
Ce remarquable album « His majesty king funk » du guitariste de Jazz Grant Green a été enregistré en Mai 1965. Malgré le fait que cet artiste soit signé sur le mythique label Blue Note, c’est le seul et unique album que Green sortira sur Verve et c’est pourtant le 21ème de sa carrière ! On dit aussi que c’est le dernier « pure » jazz. Après celui-ci, sa carrière s’est orienté de façon plus commerciale, et surtout il restera plusieurs années peu prolifique, du à une sévère addiction à l’héroïne ! Il est accompagné sur cet opus par Larry Young à l’orgue, Harold Vick au saxophone, Ben Dixon à la batterie et Candido Camero aux percussions. Cette réédition sur Euphoria Jazz (sous-label de Sundazed) est reproduite à l’identique et donc ne contient que 5 titres contrairement aux éditions CD qui comprennent plus de dix titres (on se demande d’ailleurs ce que ces bonus viennent faire là !!! justifier le Cd ?!). La production et la presse sont superbes comme toujours sur Verve. Le jeu des congas et de l’Hammon apporte un swing remarquable à ce disque, à l’image du « the cantaloupe woman » ! Superbe !