Jamie XX – In Colour (Young Turks – 2015)
Jamie du groupe The XX arrive avec son premier album solo qui fait suite à plusieurs EP et une collaboration plus que réussie avec Gil Scott-Heron, We’re New Here. Quelle réussite ! Pour ne pas bouder notre plaisir, les 2 autres membres de The XX sont en guest sur 3 chansons et s’il fallait encore s’en convaincre, cela ne fait qu’exacerber le talent de production de Jamie. Le magistrale « Gosh » qui ouvre l’album nous met tout de suite dans l’ambiance. Par ailleurs, l’édition spéciale en 45 tours avec 3 vinyles de couleurs est de toute beauté.
The Rolling Stones – Sticky Fingers (Rolling Stones – 1975/2015)
Je vais être franc avec vous, je n’avais jamais écouté ce monument du rock et c’est lors de cette réédition 2015 que je me suis plongé dedans. À ma décharge, les Rolling Stones n’ont jamais été trop ma tasse de thé. Mais là quelle découverte !! Je ne vais pas décrire ce que beaucoup ont ressenti à l’écoute de ces titres magiques comme « Wild Horses » ou encore « Sister Morphine ». En plus de cela l’édition Deluxe du LP propose la pochette d’origine (conçue par Andy Warhol) et un deuxième vinyle avec des versions alternatives ou live qui sont loin d’être du remplissage.
Action Bronson – Mr Wonderful (Atlantic/Vice – 2015)
Action Bronson nous propose son deuxième album avec sa gouaille toujours aussi caractéristique et un flot qui n’a pas perdu de son piquant. L’album n’est pas toujours constant dans sa qualité mais plusieurs titres valent vraiment la peine d’y jeter une oreille ! Je pense notamment à « Action Crazy », « Terry » ou au terrible « Easy Ride » (dont je vous invite fortement à regarder la vidéo, top). L’album parfait pour cette période estivale je trouve.
CECILE Mc LORIN SALVANT – Woman Child (Mc Avenue Rcds 1072 LP)
Cécile Mc Lorin Salvant est née à Miami mais habite en France depuis 2007. Elle remporte en 2010 aux États-Unis le prestigieux concours « Jazz International Thelonious Monk ». Ce Woman Child est le second LP solo de la Franco-Américaine, le premier étant relativement passé inaperçu. Avant, elle avait fait quelques apparitions sur un album de Jacky Terrasson. Cet album navigue entre le Blues traditionnel américain, le Jazz et la soul. Dans ces 12 compositions, une est brillamment interprétée en français : « Le front caché sur tes genoux ». Elle semble maîtriser à merveille les différents styles vocaux. On dit qu’elle est l’héritière des trois Grandes : Billie Holiday, Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald. La production et les musiciens sont bien sûr à la hauteur de cet excellent disque. Cet album a été nominé avec mérite au Grammy Award en 2014 comme meilleur Album de jazz Vocal.
LIGHTNIN’ HOPKINS – Walking this road by myself (Bluesville rcds 1057)
Sam Hopkins est né en 1912 au Texas. A 8 ans, il confectionne sa première guitare avec une boite de cigare ! Il fût un pionnier du blues. Ses premiers enregistrements datent de 1946 ! Mais il ne connaitra un réel succès qu’à partir du début des années soixante. Il fut le musicien de Blues le plus prolifique du 20ème siècle, avec plus de 85 disques répertoriés !!! Et, entre autres, en 1968 le « Free Form Patterns » avec les musiciens du 13TH Floors Elevators. Donc difficile de faire un choix ! Ce « Walking this road by myself » a été enregistré le 20 février 1962. On dit que c’est le vol orbital de John Glen qui l’aurait inspiré pour ce morceau. Beaucoup d’autres morceaux furent aussi inspirés de l’actualité américaine de l’époque. La particularité de ce LP est que c’est la première fois que Lightnin Hopkins est accompagné d’un groupe au complet. C’est ce qui justifie l’utilisation sur plusieurs morceaux d’une guitare amplifiée. Un album essentiel, à posséder comme les 80 autres de Sam « Lightnin’ » Hopkins !!!
SHIFTING SANDS – Beatch coma (Beast Rcds 0172)
Shifting Sands est le projet solo d’un des frères Corbett du groupe australien SixFtick. Ce « Beatch coma » est plus posé et plus « Pop » que ce à quoi l’on pouvait s’attendre avec Geoff. Mais, après la surprise, on retrouve diverses influences de grande classe : ici et là on peut entendre du Cruel Sea ou du Lee Hazelwood ! Pour vous en convaincre, vous pouvez écouter le magnifique « Other Girls » ou le tube « Boyfriend ». La prise de son, la production et le mastering sont excellents … Associés à des morceaux fortement inspirés ! Un premier opus parfait ! Mon coup de cœur !
THE STAPLE SINGERS – Will the circle be Unbroken (Mississippi MRP-076)
Les Staple Singer ont été formés en 1948 à Chicago autour de Roebuck Stapple et de ses quatre enfants. La pochette la plus connue de ce LP (orange avec des nuages) est l’édition de 1969, mais cette réédition reprend la pochette originale (mono) de 1960. Cette édition coûte plus de 100 euros aujourd’hui ! Donc acquérir ce pressage Mississippi (à 20 €) a un sens réel, d’autant plus que cette presse est très soignée aussi bien au niveau du vinyle que du cover-art (pochette, insert 3 pages et photo de press). Musicalement, nous sommes en face de ce qui s’est fait de mieux dans le genre ! Il vous suffit d’écouter « Will the circle be unbroken» pour vous en convaincre : la rencontre du Rythmes & Blues, de la Soul et du Gospel avec une classe qu’on ne retrouve plus aujourd’hui. Ce disque est un miracle ! A posséder absolument !