Fauve – Vieux Frères Partie 2 (Fauve Corp – Warner 2015)
Fauve nous revient avec la deuxième partie de leur album sorti l’année dernière donc, en toute logique, nous retrouvons une certaine continuité mais sans perdre de ce qui fait le charme de ce groupe atypique sur la scène française. Toujours la même urgence et un univers bien à eux qui confère une atmosphère très particulière à chaque composition. J’ai, en tout cas, retrouvé le même plaisir à parcourir ces 11 nouveaux titres avec une faiblesse pour le très beau « Tallulah » et le fougueux « Sous Les Arcades ».
A Place to Bury Strangers – Transfixiation (Dead Oceans, Pias 2015)
Je dois dire que j’avais été déçu par leur précédent album et donc j’attendais avec beaucoup d’impatience ce nouvel LP de ce groupe que je suis depuis le départ (j’ai été littéralement scotché par la puissance de leurs prestations scéniques qui, je trouve, nous ne retrouvons que partiellement dans leurs albums). La première écoute a été déroutante et c’est en prenant la peine d’y revenir que mon labeur a été récompensé ! En effet cet album, certes inégal, recèle de petites perles comme le puissant « We’ve Come so Far » ou encore l’endiablé « Straight ». Alors certes le soufflet est un peu retombé concernant A Place To Bury Strangers mais cela serait un tord de l’enterrer trop vite !
BO DIDDLEY – Another Dimension (1971 Chess Record CH50001)
Que dire de ce « monstre sacré » !!!??? Il influencera la majorité des groupes de rock des années soixante et soixante dix; Les Rolling Stones, les Thems, The Who, Led Zep, The Pretty Things, Les Yardbirds …etc…
On ne compte plus le nombre de morceaux, même de nos jours qui utilisent le sacré « Diddley Beat » ! Bref, quand il faut choisir un album de référence parmi les 37 enregistrés, la tâche n’est donc pas aisée, mais j’ai une attirance particulière pour les productions Chess des années 70.
Il faut noter qu’en 1968, Bo Diddley s’aperçoit que son manager n’a pas payé ses impôts et que le fisc lui réclame une fortune : Chess Records lui doit plusieurs millions de dollars. Il attaque Leonard Chess en justice, mais le procès sera avorté au décès de celui-ci en 1969. Dans le besoin, il enregistre deux albums qui ne rencontreront malheureusement pas de succès « Black Gladiator » et « Another Dimension ». Ce dernier, produit à New York par Al Kooper, est pourtant une petite merveille ! Il rend largement hommage à Creedence et à JC Fogerty. On trouve les reprises de Bad moon Rising, Down the corner et Lodi. Ces versions sont interprétées royalement avec des tempos endiablés, un son et des arrangements qui font de ce disque un incontournable dans une discothèque digne de ce nom…
HANK MOBLEY – HI-VOLTAGE (BLUE NOTE 4273)
Hank Mobley est un saxophoniste ténor qui fut, fin des années 60, un représentant fort actif au sein du mythique label Blue Note. Celui-ci réédite depuis quelques mois son catalogue en vinyle pour le plus grand plaisir des amateurs de Jazz. Sur ce « Hi-Voltage » enregistré en 1967, on retrouve les musiciens attitrés du label qui ont l’habitude d’entourer le saxophoniste, mais avec tout de même une variante ici, la présence de Mr John Hicks, un pianiste de grand talent qui donne beaucoup de respiration et de dynamique à ce disque. Toutes les compositions sont de Hank Mobley, et on y retrouve le vivant et le dynamisme d’un Sonny Rollins teinté de Bossa Nova et d’Easy Listening. Côté technique, c’est parfait comme tous les pressages Blue Note …