Ortofon, leadeur en matière de cellules phono
Cela fait maintenant plus d’une centaine d’années que la marque Ortofon œuvre dans le milieu de l’analogique, et plus particulièrement du côté des cellules phono. Créée à l’origine par deux ingénieurs danois, Arnold Poulsen et Axel Petersen, la marque portait initialement le nom de « Electrical Phono Film Compagny ». En effet, à cette époque, l’entreprise avait pour ambition de créer des « systèmes permettant de synchroniser une bande sonore avec un film ». Il n’est pas sans rappeler qu’au début des années 1900, le cinéma était muet, et les films n’étaient accompagnés que d’une bande sonore, alors primordiale dans la composition cinématographique. Et c’est en 1923 que les deux partenaires arrivent à leur fin.
Cependant, la marque ne s’est pas arrêtée là, et a continué de développer des cellules phonos. C’est alors qu’après des années de recherche et développement, en 1948, la première cellule à bobine mobile de la marque danoise voit le jour, la AB. C’est à cette même période que l’entreprise décide de construire en série ses modèles phares, et s’immisce donc auprès des plus grands de la haute-fidélité.
Avec le modèle SPU introduit en 1959, Ortofon s’érige auprès des références en matière de cellule à bobines mobiles, et est même encore commercialisé. Après quelques modèles de cellules qui rencontrerons du succès, l’entreprise change d’identité pour emprunter le nom que nous connaissons tous aujourd’hui : Ortofon. Il s’agit en réalité de deux termes grecs combinés, qui signifient « correct » pour « Orto » et « son » pour « fon ». Et cette volonté de rendre le son juste ne va pas s’arrêter au nom, car cela deviendra aussi la philosophie de la marque. Grâce à cette manière de penser, la marque danoise rejoindra très vite les leadeurs mondiaux en termes de vente de cellules phono.
Cette réussite est aussi due en grande partie grâce au marché des cellules spécialisées pour la pratique DJ. En effet, la marque propose depuis de nombreuses années des modèles de cellules et stylus pensés pour les pratiques DJ comme le scratch. Un marché qui deviendra la spécialité d’Ortofon, avec près de 70% de sa production de cellules phono allouée à cette branche.
Aujourd’hui, Ortofon a su se diversifier pour étendre son catalogue aux produits analogiques tels que des transformateur MC, des bras ou encore des accessoires de réglages et d’entretien. Les cellules phonos quant à elle, sont aujourd’hui montées de série sur de nombreuses marques de platines vinyles mondialement reconnues, tels que Pro-Ject, Rega, Thorens ou encore Dual.
Cellule Ortofon 2M Black LVB 250
Afin de commémorer comme il se doit le 250e anniversaire du compositeur mondialement connu Ludwig Van Beethoven, Ortofon a commercialisé une cellule phono hommage : la 2M Black LVB 250. Comme son nom l’indique, cette cellule MM emprunte les caractéristiques de la mythique cellule 2M Black, catégorisée par certains comme l’une des meilleures cellules MM jamais fabriquée. Et pour monter le niveau d’un cran encore, la marque a décidé de revoir l’équipage mobile de la cellule, en la combinant à la cellule MC Cadenza Black.
Un nouveau matériau
Tout commence donc avec l’équipage mobile et sa composition. Ortofon a développé à l’occasion de la conception de cette cellule hommage, un tout nouveau système d’amortissement composé de caoutchouc (MWCNT). Cette nouvelle technologie vise à améliorer l’interaction entre la compliance et l’amortissement du couple cantilever/stylus. Le principe est celui du « nano remplissage » à l’aide de nanotubes de carbone multiparois. Pour faire simple, le composant et son application changent, ce qui améliore drastiquement les propriétés mécaniques et donc plus globalement les performances de la cellule, dans l’optique d’optimiser le rapport compliance et amortissement.
Diamant et cantilever
Pour ce qui est de la partie stylus et diamant, Ortofon est resté dans ce qu’ils savent faire : un diamant en profil Nude Shibata. Cette coupe permet au diamant d’épouser en profondeur les microsillons du disque, en augmentant la surface de contact. La reproduction est donc largement plus détaillée et linéaire, et performe dans les hautes fréquences.
Le cantilever quant à lui est constitué de Bore. Cela octroie à la cellule une grande neutralité et une dynamique impressionnante. Cependant, il est à noter que la suspension à été revisitée, due à la légèreté du matériau du cantilever. Aucun aspect n’est épargné par la recherche d’innovation d’Ortofon.
Notre avis
Les recherches et les innovations apportées à la cellule montrent leur fruit à l’écoute. La cellule fait preuve d’une grande transparence, grâce à la conception de son stylus et les détails sont remarquables.
À l’écoute, on pourrait presque la confondre avec une cellule MC, tant la restitution est impressionnante. Le haut du spectre est précis et fin, le grave est lui aussi précis et articulé. Le médium quant à lui est limpide et sans distorsion, les bruits de surfaces sont presque nuls. L’écoute donne la sensation que la bande passante n’a pas de limite, les deux extrémités du spectre semblent atteintes sans difficulté. Il faut cependant noter que cette cellule 2M Black LVB 250 est moins douce et ronde que sa cousine la 2M Black Standard.
Nos experts restent à votre disposition par mail ou par téléphone. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de notre guide d’achat pour bien choisir votre cellule phono.