Retrouvez notre sélection de disques pour la rentrée !
– La sélection de Jérôme
BEAK> – BEAK >> (Invada 2012)
Il est vrai que j’entame cette chronique de septembre avec l’album qui n’est pas le plus accessible mais j’espère que vous vous laisserez envoûter ! Beak a été fondé notamment par Geoff Barrow, l’un des membres fondateur de Portishead. S’il fallait décrire leur musique je dirais qu’elle va flirter vers le Krautrock avec un aspect très progressif et un chant qui donne l’impression d’entonner une litanie venue d’un autre monde. Pour les avoir vus en live, l’expérience vaut vraiment le détour. Je vous laisse découvrir.
Jonathan Boulet – we keep the beat found the sound see the need start the heart (Modular recordings 2012)
La relève du Rock Indé vient peut-être d’Australie ! Sûrement même à l’écoute de cet excellent album, jouissif et accrocheur. Beaucoup ont décrit leur musique comme une rencontre entre Arcade Fire, Vampire Weekend, Animal Collective ou encore Born Ruffians et je ne peux qu’approuver tant cet album fourmille de détails. En tout cas il s’écoute d’une traite ! Une vraie réussite. Et s’il ne fallait en retenir qu’une ce serait le chef-d’œuvre (et je pèse mes mots) « You’re a Animal » qui ouvre cet opus.
Agent Side Grinder – Hardware (Klangarkivet – 2012)
Sur leur site ils se présentent comme : « Sweden’s rocking electro behemoth Agent Side Grinder ». Tout un programme ! Un mix de Cold wave et d’EBM (Electronic Body Music) avec quelques touches de gothique qui vient frétiller sur les terres de Joy Division. Ce n’est pas très étonnant quand on voit le déballage de matériels vintages qu’ils utilisent. Je ne suis pas un grand adepte de cette scène mais cet album est très particulier et la rage contenue du chanteur est hypnotisante. Deux titres qui m’ont vraiment interpellé : « Look Within » et l’énorme « Bring it Back » !
Riff Raff – Time
Et pour finir le single d’un chanteur de Hip Hop complètement déjanté mais qui réussit le tour de force de faire un titre bien au-delà de ses terres de prédilection. C’est tiré de la mix-tape « Birth of an Icon » (cela ne s’invente pas). Je vous laisse apprécier Riff Raff !
– La sélection de Franck
Mary WEISS – Dangerous Game (Norton)
Mary Wess est née en 1948 dans le Queen à New York. En 1960, elle fonde et devient le leader du célèbre groupe « The Shangri-Las » formé avec sa sœur Elisabeth et les deux sœurs jumelles Ganser, Marguerite et Mary Ann. Après de nombreux succès, elle quitte la scène durant presque 40 ans (elle dirigera une boutique de mobilier!). Elle revient en 2007 avec ce « Dangerous Game ». Ce disque est déroutant car très différent de sa carrière passée. Pas surprenant car sur celui-ci, elle n’est pas accompagnée par les membres originels des Shangri-Las (Seule sa sœur semble encore vivante?), mais par les musiciens des Reigning Sound et leur Leader Greg Carwright. Les morceaux sont très inspirés et très bien produits. Il n’y a pas de « tube » mais après deux écoutes on se surprend à fredonner les refrains. La voix de Mary est toujours là et même si elle à « muri » on retrouve le timbre qui a rendu célèbre le « Leader of the Pack ». Un superbe album, très classe… long life Mary !
LORETTA LYNN – Van Lear Rose (Interscope)
Nous ne sommes, je pense, que très peu à connaître Loretta Lynn en France … et pourtant cette femme de 77 ans est une célébrité Outre-Atlantique! Sa carrière ressemble un peu au palmarès de notre Janie Longo nationale, mais avec une guitare à la place du vélo ! Pour faire court : 54 albums studio, 88 singles, 16 singles N°1 aux USA, 23 singles N°1 dans les charts étrangers, plus de 70 singles classés dans les charts US !!! Un film sur sa vie « Nashville Lady », joué par Sissy Spacek qui reçut l’Oscar de la « meilleure actrice » en 1981. Loretta à même joué son propre rôle dans un épisode de « chérif fait moi peur !!! ». Plus sérieusement, cet album sorti il y a quelques années se voit re-pressé et se trouve assez facilement en vinyle, et dieu merci car ce format met vraiment à l’honneur cette magnifique pochette. Même si Miss Lynn est une inconnue pour vous, le producteur de ce « Van Lear rose », et aussi guitariste et clavier, n’est autre que le talentueux Jack White ! Autant vous dire que cet opus bénéficie d’une pure production « made in Nashville » mais le travail de Jack apporte une touche « Rock » et « Blue » aux compositions qui se retrouvent moins tintées country qu’à l’habitude pour Lorreta Lynn. On peut noter que le morceau « Portland Oregon » a été élu en 2004 meilleur duo de l’année aux USA par les revues spécialisées et que l’album à été classé 16ème meilleur album de la décennie ! Bref un superbe album, superbement produit et qui prouve que plusieurs générations d’écart peuvent artistiquement cohabiter (28 ans/72 ans)… cet album est pour les Fans de Loretta ou de Jack mais aussi pour ceux qui n’ont aucun album du genre…ils en auront au moins un !
JAMES BROWN & His Famous Flames – Try me (King record-Doxy Dolklp305)
Le titre « try me » en 1958 fut le second succès de James Brown après le célébrissime « Please, please, please » sorti deux ans auparavant. Entre les deux sont sortis 7 singles qui sont restés sans succès. Il faut noter que l’on trouve le single « try me » dans une autre version sur « Prisoner Of Love » (1963) et une version instrumentale sur l’album « Smash » (1965). Fait rare, ce morceau fut classé deux fois dans les Charts US ! Cet album a été enregistré en 1958 dans les studios King à Cincinnati avec le groupe vocal Les « Famous Flames » fondé par Bobby Bird. Comme toujours chez Doxy Record, la réédition est superbe avec la « rare » pochette originale et en cadeau le CD pour faire des vocalises au volant ! Cet album est encore très loin de la période Funky de l’artiste, il surfe entre le Rythm & blues et la Soul. Les compositions sont superbes et l’interprétation l’est tout autant ! Personnellement, c’est un de mes albums préférés de James ! De toute façon, il faut (presque) tous les posséder, donc autant commencer par celui-là !