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– Franck

 

MUDHONEY – Vanishing point (SP1020 Sub Pop)

mudhoney

Ce groupe a déjà un demi siècle et il est le seul (ou un des rares) à avoir survécu à la vague « grunge » venue de Seattle. Ils furent un des premiers groupes à sortir un album sur le mythique label Sub Pop en 1988, un an avant le « Bleach » de Nirvana ! Ici avec ce « Vanishing point » ils signent leur neuvième album. Je dois bien avouer que depuis le « Since We’ve Become Translucent » en 2002, leurs dernières productions m’avaient laissé un peu sur ma faim … Mais la bande à Mark Arm est encore capable du meilleur ! Cet album est un peu moins « fuzz » que ce qu’ils ont pu déjà exécuter, mais il reste très rock « Stoogien ». La guitare de Steve Turner est toujours aussi incisive et les Wha Wha font saigner les oreilles comme on aime ! La rythmique est efficace et puissante dans la pure tradition des mi-tempo de la côte Est. Cet album démontre surtout que l’on peut être encore là où beaucoup sont tombés. Et je trouve ça sain et rassurant avec l’âge ! Bref j’adore ce disque et j’adore Mudhoney … longue vie au quatuor !

 

ANN PEEBLE – I can’t stand the rain (5288 ML Motown)

ann peeble

Ann Peeble a commencé à chanter à 9 dans la chorale familiale « The Peebles Choir » emmenée par son père. Dans la fin des années soixante, elle signe sur le célèbre label Hi Records (Al Green) où elle sort en 1969 « Walk Away » qui atteindra dignement le 22ème rang des Hit US. Mais son plus gros succès sera le « I can’t Stand the rain » en 1973. Elle épousera en 1974 Don Bryant (disque du mois maPlatine.com de Novembre 2012)

Cette superbe réédition rend enfin cet album mythique accessible en vinyle. Les plus anciens d’entre nous trouverons que ce I Can’t Stand the Rain ne leur est pas inconnu, et pour cause le groupe Eruption en avait fait un tube Disco dans les années 80.

Cependant cet album original est une remarquable représentation de la Soul et du Rythms & Blues du début des années 70 dans le sud américain. Un album parfait qui jouit d’une production sans faille. Cette réédition en vinyle est très fidèle à l’album original et n’a rien à voir avec les éditions CD de ces dernières années. À posséder… Aussi !

 

LEE FIELDS & the Expressions – Faithful Man (Truth & Soul ‎– TS018-LP)

Lee Fields and the Expressions

La « claque » de ce mois !!! Soyons clairs et précis !!! Cet album frôle la perfection ! Lee Fields n’est certes pas un petit nouveau dans la Soul, puisqu’il a officié depuis la fin des années 60 avec Sammy Gordon, Kool and the Gang, OV Wright… Mais après plus de quarante ans de bons et loyaux services, Mr Fields, de son vrai prénom Elmer, signe un des meilleurs albums du genre de ces 10 (20 ?!) dernières années ! Si le dernier Charles Bradley vous a déçu, ruez-vous vers ce « Faithful Man » ! En plus des compositions remarquables, la production est superbe ! Disque du mois ?! Certain ! … Disque de l’année ! Certainement ! A posséder A.B.S.O.L.U.M.E.N.T !

 

 

– Jérôme

 

Hanni El Khatib – Head in the Dirt (Innovative Leisure – 2013)

Hanni el Khatib

Quel plaisir de voir revenir ce talentueux artiste avec ce nouvel opus !! Quand en plus on sait que Dan Auerbach de The Black Keys a participer à cet LP à bien des égards, cela laisse présager des meilleurs augures. En effet, Dan produit l’album, joue de plusieurs instruments, a hébergé l’enregistrement dans ses studios de Nashville (il n’y a pas de secret !) et a littéralement hébergé chez lui Hanni El Khatib. Donc dire que l’empreinte de Dan est forte serait un euphémisme, mais au final cela permet de livrer l’un des albums rock les plus excitants de ce début 2013, avec une production d’enfer, bien au dessus de son précédent LP. On retrouve de nombreuses sonorités qui vont des Black Keys (tient donc !) aux White Stripes en passant par The Stooges ou encore The Clash. Un beau programme pour l’arrivée des beaux jours. En un mot : PLAY LOUD !

 

Endless Boogie – Long Island (No Quarter/Differ-ant – 2013)

Endless boogie

Un boogie sans fin, rarement nom de groupe aura collé aussi bien à la musique ! Être en plus capable de fournir des chansons dont la durée oscille entre 6 mn et plus de 14 mn sans être une seconde rébarbative et pourtant en utilisant le même riff qui tourne et tourne et tourne … je m’incline ! Là encore une grosse claque. Du bon gros Blues / Rock qui vient de Brooklyn mais avec ce quelque chose qui les rend unique. La répétition martiale de chaque morceau nous amène dans un état d’hypnose de plus en plus profond au fur et à mesure que les minutes s’égrènent. Pour résumer, on prend de plein fouet ce monolithe musical pour ne demander qu’une seule chose après ces 8 titres massifs : encore !

 

Woe – Withdrawal (Candlelight – 2013)

Woe - Withdrawal

Cela faisait longtemps que je n’avais pas proposé de chronique de métal extrême mais il me fallait attendre la perle rare qui vient enfin d’arriver !! Woe frappe très très fort avec ce LP mélangeant Black Metal et Hardcore avec une pointe de Trash Metal. Quel réjouissant programme non ? D’ailleurs, je souhaiterais souligner la grande qualité des introductions de leurs chansons avec notamment le démarrage qui vous laisse sur place de « This is the end of the story » dont j’ai dû me repasser une bonne cinquantaine de fois les 20 premières secondes ou encore l’introduction toute en finesse (oui vous avez bien lu !) de « All bridges burned ». En tout cas, nous voyons là un sérieux compétiteur de cette scène américaine (Wolves in the Throne Room, Liturgy…) qui a su produire parmi les albums les plus excitants de ces dernières années de ce courant musical. Là encore : PLAY LOUD !!!