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– Jérôme
Spain – The Morning Becomes Eclectic Sessions (Glitterhouse/Differ-ant 2013)
J’ai découvert ce groupe américain avec ce superbe live, enregistré lors d’une session au sein de la radio californienne KRCW. Celui-ci nous permet de pleinement apprécier la grande émotion qui se dégage de ceux-ci. Pour copier la remarque d’un magazine que j’aime beaucoup (New Noise pour ne pas les nommer) : « Spain sur l’album c’est magnifique, Spain en live c’est bouleversant ! ». Ce qui me frappe c’est le dépouillement des compositions, tout est juste, à sa place et d’une remarquable cohérence : du plaisir à l’état brut. Ils se sont formés en 1995 et après une période d’inactivité de près de 6 ans ils ont décidé de reprendre du service en 2007. Bien leur a fait à l’écoute de cet EP. Et un dernier point qui a son importance malgré tout : le visuel est superbe !! Une chose est sûre, je vais me précipiter sur le reste de leur discographie.
Sun Kil Moon – Benji (Caldo Verde 2014)
Pour continuer dans la veine Rock Folk/Inde un autre groupe américain nous venant de San Francisco : Sun Kil Moon. Pour la petite histoire le nom du groupe est un hommage à un boxeur coréen du même nom qui évoluait en poids léger, le fondateur du groupe (Mark Kozelec) étant fasciné par ce sport. Ici encore tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe calme et volupté tant l’émotion qui ressort de chaque morceau vous prend les tripes. Il est vrai que ce n’est pas la joie qui est la première émotion qui vous vient à l’esprit à l’écoute de ce sublime LP mais malgré tout, quelle beauté ! J’ai été conquis dès les premières notes et ce sentiment s’est renforcé tout au long des 11 morceaux. Pour ne pas gâcher notre plaisir des guests de qualité ont participé à l’élaboration de cet album comme Steve Shelley (batteur des Sonic Youth) ou encore Will Oldham (mieux connu sous le nom de Bonnie ‘Prince’ Billy). En un mot : superbe. Et je vous conseille en premier lieu le superbe « Richard Ramirez Died Today of Natural Cause ».
Year of No Light – Toscin (Debemur Morti 2014)
Changement de registre pour vous proposer de tendre vos oreilles sur un groupe qui nous vient de Bordeaux et qui arrive à faire le lien entre le Métal, le Doom, le Black, le Post-Rock et même le Rock Psychédélique et voire le Shoegaze. Quel beau programme ! Et à l’écoute du monstrueux Toscin de Year of No Light, on peut dire que le pari est réussi. Et de très loin. Ici point de chant tout est instrumental et nous avons l’impression que le groupe livre une vrai bataille avec ses moments d’accalmie qui précèdent des déferlantes de violence qui vous laissent à bout de souffle à l’image du magistrale « Stella Rectrix ». Ce titre résume à lui tout seul la philosophie de ce groupe et est, pour moi, un des meilleurs morceaux de métal qu’il m’ait été donné d’écouter depuis quelques temps. À écouter d’urgence !
– Franck
Boards of Canada – Geogaddi (Warp LP101r)
Ce disque a été pour moi au départ une simple curiosité. Je ne suis pas un fan de musique électronique. Mais la musique, le son et les diverses expérimentations des frères Sandison et Eoin (ils n’ont pas le même nom, mais sont bien frères !) m’ont interpelé. Les deux Ecossais vous attirent et vous transportent dans leur univers électro pop mélancolique. Ne cherchez pas de tempos effrénés ou de mélodies racoleuses, c’est abouti mais pas un sou commercial. Il nous semble entendre ici et là des machines analogiques et de vieilles sonorités de clavier connues… sans grande certitude toutefois ! Les morceaux nombreux s’enchaînent avec facilité et aisance créant des tableaux plus au moins sombres illustrant l’univers des Boards of Canada… un must dans le genre.
Nick Cave & the Bad Seeds – Live at the Royal Albert Hall 19 May 1997
Depuis quelques semaines on parle beaucoup du live de Nick cave Au KRCW. Je me le suis procuré et rien à dire c’est un excellent album avec une excellente production. Cependant, ce n’est pas celui que j’ai choisi de chroniquer aujourd’hui. Personnellement, pour moi, les Bad Seeds c’est Blixa Bargeld, Mick Harvey et Thomas Wilder… Un point c’est tout ! Et j’ai préféré vous faire rêver avec ce « live au Royal Albert Hall » en 1997. Celui-ci a été enregistré durant la tournée de l’album « Boatman’s Call » et n’était jamais sorti ?!? Maintenant c’est chose faite et en vinyle. Les morceaux font partie des meilleures compositions de Nick Cave et ils sont interprétés de la meilleure façon qui soit, par la meilleure formation ! En écoutant les chœurs et les guitares exécutés par Blixa on se rend compte qu’une page a été tournée. Le son et la production sont au Top ! Bref le meilleur Live de Nick et de ses mauvaises grènes ! À posséder absolument…
A jazz portrait of Franck Sinatra By the Oscar Peterson Trio Verve
Cet album peu connu d’Oscar Peterson a été enregistré le 18 mai 1959 en hommage à Franck Sinatra. On retrouve Ray Brown à la contrebasse et Ed Thigpen à la batterie.
Les interprétations de Peterson sont (trop ?!) fidèles à l’original et on se surprend à fredonner les airs connus du crooner ! Ce Jazz Portrait de Frank Sinatra est un album de jazz facile d’écoute, idéal pour des dîners aux chandelles, voire des apéros dînatoires ! Rien de péjoratif, juste pour préciser que l’on est loin d’un jazz d’improvisation. La qualité de pressage est excellente et le mastering à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un label comme Verve. J’ai été surpris (en bien) par la qualité de la prise de son de la contrebasse (1959 !), précise, profonde, et articulée … on ne fait pas beaucoup mieux aujourd’hui…