De quoi se réveiller un peu au milieu de l’hiver 🙂

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jerome maplatine – Jérôme

 

Lescop – Lescop (Pop Noire 2012)

Lescop

Quelle découverte !! Je n’avais pas prêté beaucoup d’attention au battage médiatique autour de l’arrivée du premier album de ce groupe français Lescop. Je suis tombé par hasard sur le single « La Forêt » et j’ai été bluffé par la qualité de la production, un genre qui mêle la Cold Wave, le Post Punk et qui va flirter vers l’électro avec beaucoup de grâce. Pour s’en persuader n’hésitez pas à vous précipiter sur le 2ème titre « La Nuit Américaine » que je ne cesse de me repasser en boucle et qui est pour moi le meilleur titre de cet LP. Quand on arrive à « Tokyo La Nuit » (et oui, on voyage pas mal à la lecture des différents titres des chansons) et son intro incroyable, nous allons butiner sur les terres de The Horrors. La voix est incroyable et colle parfaitement à l’ambiance qui ressort à l’écoute des différents titres. Un très grand album qui me réconcilie avec cette scène française. À ne pas rater.

 

Burial – Untrue (Hyperdub 2007)

burial untrue

Cela faisait quelques temps que je souhaitais parler de cet album qui, 6 ans plus tard, continue de me hanter. Un jour un ami a très bien résumé mon sentiment sur cet artiste, nous discutions de la scène Dubstep et donc de Burial (artiste anglais qui a gardé l’anonymat pendant assez longtemps) et il s’est arrêté pour me dire : « En fait c’est assez réducteur de le classer dans cette scène car en fin de compte c’est presque un genre à lui tout seul ». Et, effectivement, sa musique a ce quelque chose de singulier qui la rend immédiatement reconnaissable et unique. Là encore il faut écouter pour bien appréhender cela. L’ambiance ressentie à l’écoute de ces titres donne l’impression d’être coupé du monde et enfermé dans une bulle. Je trouve que c’est la bande son parfaite pour accompagner un voyage nocturne dans les quartiers industriels londoniens. Le titre « Etched Headpate » est à écouter en priorité et au casque de préférence !!

 

Grizzly Bear – Shields (Warp 2012)

Grizzly Bear Shields

Warp nous habitue plutôt aux artistes électro pur et dur mais avec Grizzly Bear nous évoluons dans un tout autre registre de pop aérienne de très, très bonne facture. Ils sont issus de cette scène Indé américaine toujours à la recherche de nouvelles expérimentations (que l’on retrouve dans le 3ème titre, « Adelma ») où nous retrouvons leurs compagnons d’armes, Animal Collective. Ici, ils livrent ce qui est pour ma part leur meilleur album avec un premier titre très puissant qui démarre en fanfare et se termine toute en finesse. Du reste, ce titre est à l’image du reste de cet LP qui oscille entre moments de grand dépouillement et d’autres plus explosifs et qui procurent au final une joie communicative qui nous donnent envie de voir la vie en rose ! Rien n’est à jeter pour s’écouter d’une traite. J’ai un faible prononcé pour le titre « Yet Again ». Je ne sais plus où j’ai lu cela mais pour résumer en substance : un album quasi parfait, sans fioriture, sans cool-attitude, sans discours alambiqué. À méditer …

 

 

franck maplatine – Franck

 

BONNIE PRINCE BILLY – I See a Darkness (Palace Records PR22)

BONNIE PRINCE BILLY - I See a Darkness

De son vrai nom « Will Oldham », à 42 ans on peut dire que ce Kentucky man est fort prolifique! Personnellement je m’y perds ! On peut dire que si l’on cumule les albums, les singles, les 25 cm, les duos et les diverses participations avec d’autres artistes, on peut facilement estimer celles-ci à une soixantaine d’œuvres ! On peut citer ses albums solo, ceux avec Palace Brother, Palace, Bonnie Prince Billy, avec Tortoise, Current 93 … Cet album « I See a Darkness » n’est pas nouveau, il est le 6ème de W. Oldham mais le premier sous le nom de Bonnie Prince Billy, et il vient d’être réédité en vinyle sur Palace Records. Ce disque est tout simplement un chef d’œuvre de la pop/folk/country! En réalité le style n’est pas facile à définir, certes ce n’est pas gai, mais pas vraiment triste non plus, c’est certes mélancolique, et la voix est envoûtante ! « I See a Darkness » peut vous donner des frissons, voire pour les plus sensibles vous tirer quelques larmes!!? Ce morceau a été immortalisé par Johnny Cash sur American III en 2000, rien que ça ! Les accompagnements et les arrangements sont minimalistes, mais d’une grande subtilité… la production est superbe. Il faut noter que la prise de son et le mixage ont été exécutés par le frère Paul Oldham et que la pochette est signée par la sœur Joanne Oldham… une affaire de famille ! Si vous doutez, sachez que le célèbre et respectable magazine « Mojo » plaça ce disque à la 20ème place dans le classement des 100 meilleurs albums de tous les temps ! A posséder donc … !

 

ANGELS OF LIGHT – We are Him

ANGELS OF LIGHT - We are Him

Angels Of Light n’est autre que le projet parallèle de Mickael Gira le charismatique chanteur et leader des Swans. « We are Him » est sorti initialement en 2007 sur son propre label Young God Record et il est le 5ème sous ce nom. La réédition vinyle est superbe et l’illustration de la pochette est à la hauteur des compositions. Ce disque est très diffèrent de ce que Gira nous propose avec ses acolytes de Swans. Ses influences sont puisées dans le répertoire folk traditionnel et dans la country, mais ne vous attendez pas a danser en bottes sur un parquet couvert d’un Stenson ! C’est de la musique country « made by » Gira ! On adore ou l’on déteste ! Quoi qu’il en soit ça ne laisse pas indiffèrent. Personnellement j’adore cet album ! Il me transporte ! Jetez une oreille sur « Star chaser », il n’est pas exclu que vous vous mettiez à aimer la country !!!

 

STANLEY TURRENTINE – That’s Where it’s at (Blue Note 84096)

STANLEY TURRENTINE - That’s Where it’s at (Blue Note 84096)

Ce disque a été enregistré en deux pistes le 2 janvier 1962 par Rudy Van Gelder qui enregistra pour Blue Note en autre, Miles Davis, Thelonious Monk, Sonny Rollins, Grant Green … Ce disque immortalise la première collaboration entre le pianiste Les McCann et le saxophoniste Stanley Turrentine, ils se retrouveront seulement en 1984 pour deux titres. Stanley Turrentine est né à Pittsburg en 1934, il fut un artiste décisif de la période Blue Note, Jazz Soul des années 60. Il fut aussi à la base du mouvement rock-jazz fusion des années 70. Ce superbe Album « That’s Where it’s at » est le digne représentant de deux styles musicaux qui ne se rencontraient que très rarement à la fin des années 50 : Ses jams Soul-Jazz étaient expérimentés autour d’une petite formation piano-batterie-basse et saxo ténor. La qualité des compositions et leurs interprétations sont saisissantes de virtuosité ! La qualité de la prise de son est stupéfiante ! La présence du saxophone et le réalisme des instruments sont bluffants ! Rarement il est possible d’entendre des cymbales ayant une telle finesse et un piano si bien timbré ! Un disque pouvant être considéré comme une référence dans le genre… À ajouter de toute urgence à votre discothèque !