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– Jérôme
Slayer – Seasons in the Abyss (Def American 1990)
Je ne pouvais pas passer à côté de ce qui est pour moi L’ALBUM de métal par excellence dans mon panthéon personnel. Et quoi de mieux que de profiter de la réédition en vinyle (de très bonne facture il faut le souligner) pour le faire ! Rien n’est à jeter et chaque morceau est tout simplement parfait ! Nous avons là la quintessence de ce qui fait que Slayer est Slayer avec probablement la horde de fans les plus frappés qu’il m’ait été donné de voir. Des solos ravageurs, une puissance incroyable, un batteur sur vitaminé, un chant reconnaissable entre mille ! Et en plus, une production made by Rick Rubin. What else ? Et mon coup de cœur va pour Dead Skin Mask, envoûtant !! A écouter au moins une fois dans sa vie !
Elvis Presley – 30 #1 Hits (RCA 2002)
Ici un tout autre registre mais une grosse claque pour moi. Pour être franc, j’ai toujours eu une connaissance parcellaire de ce qu’a fait Elvis Presley. Ce que je retenais, c’est ce costume blanc et cette banane. Mais il y a une semaine de cela, en me baladant sur YouTube je tombe sur une prestation live de Suspicious Minds et là, la révélation ! Je me suis plongé dans sa discographie et pour bien commencer je me suis procuré ce double vinyle qui regroupe 30 chansons qui ont atteint le TOP 1 des charts aux USA/Australie et en Angleterre. Et je peux vous dire que c’est une très belle façon de redécouvrir ce qu’il a fait ! Je dis bien redécouvrir car le plus surprenant, c’est que je pensais que je ne connaissais que peu ce qu’il avait fait, mais au fur et à mesure que j’écoutais les titres je me disais « mais je connais celle là et puis celle là… » en fait, la conclusion était évidente, Elvis fait partie de notre héritage musical et souvent sans que l’on ne le sache. A redécouvrir d’urgence donc !
Kurt Vile – Wakin On a Pretty Daze (Matador 2013)
J’entendais parler partout de Kurt Vile et je me disais pourquoi tout ce foin ? En effet, j’avais entendu quelques chansons mais rien qui ne m’avait marqué. Et récemment je me suis dit qu’il fallait que je prenne le temps de voir de quoi il en retournait. Et aux premières notes, je me suis tout de suite dit qu’il y avait quelque chose de spécial. Sentiment qui s’est confirmé au fil de l’album et j’ai mieux compris pourquoi on en parlait autant. Nous avons là de la pop de très haute volée avec des mélodies accrocheuses et une très belle voix. Le morceau d’introduction de plus de 9 minutes est tout simplement incroyable ! En conclusion, ne faites pas comme moi, foncez !!
Battles – Gloss Drop (Warp 2011)
Cela faisait longtemps que je souhaitais vous faire partager mon coup de cœur pour l’un des groupes les plus inventifs de ces dernières années de mon point de vue, Battles. Et je profite de cette fin d’année pour vous proposer de vous laisser emporter par l’excellent Gloss Drop second album de ce trio hors norme. Nous avons à faire ici à du Math Rock de très haute volée. Il vous suffit de regarder leurs vidéos sur YouTube (notamment celle tournée dans l’une des pièces de la mairie de Paris pour la Blogothèque, épique !!) pour vous en convaincre. Pour les avoir vu en concert je peux vous dire que leur musique requiert une abnégation totale. Pour moi c’est vraiment l’album de la consécration de leur talent, plus accessible que leur premier mais sans perdre de leur identité avec un travail sur les compositions (prenez le temps d’écouter le travail sur le son et les multiples samples qui parcourent chaque morceau) et une production de très haute qualité. Le meilleur titre de l’album et même leur meilleur titre tout court reste Futura. Enorme !
Mozart – Die Zauberflöte (Philipps 1984)
Je ne vous cacherai pas mon profond amour pour les opéras de Mozart et tout particulièrement pour La Flûte Enchantée. J’ai eu la chance de découvrir dans une brocante ce coffret de 3 vinyles que je me suis empressé d’acquérir et bien m’en a fait au vu de la qualité de la restitution. A l’écoute nous avons l’impression d’être à l’Opéra et de sentir les protagonistes évoluer devant vous ! Et quel plaisir de redécouvrir ce monument de la musique et notamment cet air mythique de la Reine de la Nuit au milieu de l’acte II : « Der Hölle Rache… ». Si vous tombez dessus n’hésitez surtout pas à l’acquérir !!
– Franck
R.L. BURNSIDE – Wish i was heaven sitting down (Fat Possum Rcds 80332-1)
J’ai découvert R.L Burnside en 1996 à l’époque de sa collaboration avec John Spencer Blues Explosion sur l’album « A Ass Pocket of Whisky ». Il n’en était pas à son premier essai… Robert Lee est né en 1926 et ses premiers enregistrements réédités par Fat Possum datent des années 60 ! Ce « Wish I was heaven sitting down » est sorti en 2000 et j’avoue que j’étais passé totalement à coté (peut-être qu’à l’époque on ne le trouvait qu’en CD !?). Ce re-pressage vinylique par Fat Possum (superbe label d’Oxford, Mississippi) m’a permis de redécouvrir surement le meilleur album de Burnside. On ressent sur celui-ci les influences des débuts de John Lee Hooker ou de Muddy Water (son coussin par alliance). On ne trouve que des compositions superbement interprétées par un bluesman de plus de 73 ans fortement inspiré !!! Les morceaux relatent sa vie dans le Mississippi, ou comme sur le titre « R.L Story » l’épisode tragique de l’assassina des membres de sa famille à Chicago dans les années 50… À noter parmi ces 11 titres de Blues, la remarquable reprise de « Chain of Fools » d’Aretha Franklin. Robert Lee Burnside nous a malheureusement quitté en 2005… RIP.
GIUDA – Let’s do it Again (Damaged Goods Rcds 422LP)
Les Italiens de Giuda et leur charismatique leader avaient mis tous les fans de Punk Rock et de Glam avec leur premier et surprenant Album «Racer Roller ». Après trois ans et une centaine de shows, ils reviennent avec ce « Let’s do it Again ». Aucune surprise, on retrouve tout ce qui a fonctionné dans le premier album, riffs de guitare, refrain en Hymnes, mi-tempo efficaces … Tout cela avec une superbe production « vintage » de qualité et de bon goût. Des tempos à la « Gary Glitter », un soupçon de « Slade » ou de « Little Roosters » … que du bon ! Un excellent LP « Rock & Roll » comme je les aime… « let’s listen it again ».
TINDERSTICKS – Across six leap years (CitySlang 50055LP)
Ce nouvel Opus de Tindersticks célèbre les 20 ans du band ! Cela ne nous rajeunit pas ! Et je n’ose pas me souvenir d’avoir été présent lors d’un concert mémorable au Pub Satory, à Rennes, en mai 1995… Bref, les années passent et certains ont la chance d’être toujours debout. Vingt ans pour un groupe Rock c’est « Respect » ! Même si Tinderstick s’est assagi au fil du temps (le public est aujourd’hui assis durant les shows !), l’inspiration, le son et la voix de Stuart A.Staple sont toujours présents. Ce « Let’s do it Again » a été enregistré au mythique Abbey Road et cela s’entend ! Le mixage a été exécuté au Chien Chanceux par Sir Staples « himself » et c’est une réussite. La majorité des morceaux sont des versions revisitées de leur glorieux répertoire. Cette relecture peut surprendre les « Fans » et peut être parfois discutable, cependant elle reste de qualité surtout pour celui qui ne possède pas les 9 albums et les 25 singles précédents ! A noter les sublimes « Friday Night » et « What are you fighting for » qui, à eux seuls, rendent ce vinyle indispensable !
AL GREEN – Get’s next to you (Hi-Records/Fat possum Rcds FPH1141-1)
Ce mythique album est sorti en 1971 sur le remarquable label HI-Records. Difficile de se le procurer en « vintage ». Ne cherchez plus, Fat Possum, le réédite dans une version copie conforme de l’original. Al Green est connu en France surtout pour son titre « Let’s Stay Together » emprunté par Quentin Tarantino pour la BO de « Pulp Fiction ». Son premier Album « Green is Blue » n’inscrit aucun morceau dans les Charts. Il faudra attendre donc ce deuxième opus « Gets next to you » pour qu’il soit reconnu comme un des meilleurs artistes de soul et de Rythm & Blue du siècle. Cet album s’inscrit comme ce que les années 70 ont engendré de mieux dans le style ! 10 titres ! 10 bombes ! A noter une version surprenante du « Light my fire » des Doors.
Après un incident tragique qui le bouleversa, All Green quittera la scène fin 1974, achètera une église à Memphis et se fera Pasteur. Il y officie encore aujourd’hui…
PEARL JAM – Lightning Bolt (Monkeywrench/Republic 374936-9)
Peu de groupes ont survécu à la vague « Grunge »… Le grand public se souvient de Nirvana, peut-être de Soundgarden, peu de Mudhoney, d’Alice in Chain ou autre Screaming Trees et il faut espérer que certains n’ont pas oublié Pearl Jam ?! Son leader Eddie Vedder, quant à lui a rencontré en solo un succès mérité avec la superbe BO de « Into the wild ». Après 4 ans d’absence les ex chevelus de Seattle nous reviennent avec un LP très attendu par les fans (qui pour beaucoup ont troqué leur Doc Marteen pour une paire de Sebago !). Dès le premier morceau nous nous rendons compte que nous sommes face à une grosse production. C’est puissant, et mélodique, il s’agit bien de Pearl Jam ?! Mais pas celui de « Ten », « Vs » ou « Vitalogy » !? … Je suis donc forcément déçu mais pas surpris… Heureusement que mon coté matérialiste s’est suffisamment contenté par le Art Work. Personnellement, je le trouve magnifique (d’autres trouveront cela ‘too much’ !) : Pochette Gatefold avec découpe, design noir mat, superbe photo du band au centre, livret en papier épais d’une dizaine de pages et en bonus une double planche de stickers ! Bref on peut dire qu’ils ont mis le « paquet » au moins sur la pochette, à coté le CD fait pâle figure.